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LAT. : 47° 13’ N
LONG. : 1° 33’ O


Ils représentent cette nouvelle génération de créateurs-acteurs sachant s'entourer d'artisans d'exception et véhiculer des valeurs fédératrices. Leur marque grimpe grimpe grimpe, nous avons donc essayé, lors d'un formidable élan nantais, d'en savoir davantage sur eux, leur chemin et la fabrication de ces lunettes issues de savoir-faire 100% français, garanties sans complexe !  

 

 


Qui se cachent derrière " Naoned " ?


– Jean-Philippe : moi Jean-Phi-jesuistrèsgentil, créateur de la marque, et Aristide, qui travaille à mes côtés quasiment depuis les débuts et est nouvellement devenu mon associé. Sans oublier Anne, qui nous a rejoint en octobre dernier pour nous soulager de l'administratif. Et nos artisans évidemment !

 

Quelles sont vos responsabilités au sein de Naoned ? Sont-elles directement liées à vos cursus respectifs ?


– Jean-Phi : Au départ, c'est un peu par défaut que je me suis dirigé vers l'optique. Le représentant d'une école était venu nous parler de ce cursus court, et c'était tout ce que je cherchais, ne pas m'éterniser dans les études. J'aurais volontiers été batteur sinon ! Ou j'avais également en tête deux autres branches, la pédopsychiatrie et le commerce. A la suite de mon diplôme obtenu à Chôlet, j'ai travaillé cinq ans comme opticien dans une boutique à Pornic, et c'est en achetant pour la boutique que j'ai rencontré une nana qui voulait monter sa boîte, même si nous n'avons finalement pas collaboré, cette rencontre a été l'événement déclencheur. Etre mon propre patron m'apparaissait soudain comme la solution pour me réaliser.
En 2011, lors de la création de Naoned, je gérais presque tout, aujourd'hui je me charge du dessin des lunettes de notre marque en conservant mes réflexes d'opticien. Chaque modèle créé répond à un besoin de la clientèle. Je ne crée pas des lunettes-objets, je crée de belles prothèses. Il ne faut jamais oublier que les lunettes sont avant tout des prothèses.  

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" Je suis chanceux d'avoir pu combiner l'ensemble de mes envies, mon boulot est médico-commercialo-artistique ! " Jean-Phi

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– Aristide : Gamin je rêvais aussi d'être musicien. Mon BAC en poche, je me suis lancé dans une licence Art & Spectacle-Cinéma à la fac de Rennes, mais au bout de trois mois le bilan était sans appel, ça ne correspondait pas du tout à mes attentes. Vu que j'avais tanné mes parents pour suivre ce cursus, je me suis bougé pour trouver une solution et rebondir rapidement. En janvier je suis parti en Angleterre pendant un mois pour être assistant en français, et à mon retour j'ai enchainé avec un stage de quatre mois aux Vieilles Charrues. J'y trainais dans les coulisses depuis mes huit ans, et j'y suis arrivé pour mon stage tout juste au moment de la création de leur pôle Mécénats-Com'-Partenariats. J'ai adoré cette expérience, du coup licence de communication à Luçon et premier stage chez Suez Environnement. Poussé par ma boss j'ai poursuivi en master à Paris, et en M2 je suis retourné en alternance chez Suez Environnement, où j'ai continué à faire mes armes durant trois années auprès donc de la directrice de communication internationale. Vous vous en doutez, pas seulement dans leur tour à La Défense, mais aussi lors de nombreux déplacements sur le terrain à l'international pour nous assurer de l'image de Suez Environnement concernant le traitement de l'eau et des déchets. J'en ai fait des voyages ! Les moyens à ma disposition à l'époque étaient incroyables, et m'ont permis de mettre en place des systèmes de communication vraiment top, pourtant je trouve très excitant aussi d'avoir un grand nombre de contraintes financières et techniques… 
Pour la communication de Naoned, je dois redoubler d'imagination, penser réseaux (ndlr. une de leurs amis, Lizou de Curiosités Photographiques, s'occupe de toutes les prises de vues, et ce sont des proches qui posent pour les campagnes de pub), jouer plus finement. Et puis je suis dans mon environnement et je suis associé dans l'aventure de la marque avec un ami, tout ça change considérablement les choses !

 

On a d'ailleurs coutume de dire qu'il ne faut jamais faire de business avec ses amis, vous en pensez quoi ?


– Aristide : Ce qui nous permet de garder un super équilibre dans le travail, c'est qu'on a chacun notre domaine de compétences, Jean-Phi à la conception et moi à la communication, et pour toutes les autres tâches on se concerte et on agit ensemble. On se complète, on se fait confiance et on sait s'épauler.

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Jean-Phi mûrissait son projet de création d'une marque de lunettes lorsque vous avez fait connaissance. Quelles sont les circonstances de cette rencontre ?


– Aristide : En fait Jean-Phi était plus avancé que ça, il avait monté la marque avec mon père, Jacques, qui évoluait lui aussi dans le domaine de l'optique en tant que représentant. On a en revanche vraiment parlé de la marque avec Jean-Phi lors d'un salon de l'optique dans lequel mon père m'avait entrainé. De fil en aiguille j'ai commencé à travailler pour Jean-Phi en auto-entrepreneur pour lui épargner les charges salariales. Je faisais de la com' et du community management pour Naoned, mais pour d'autres entreprises également. De plus en plus impliqué dans le développement de Naoned, la suite logique s'est opérée l'année dernière lorsque mon père m'a cédé ses parts.

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Pourquoi " Naoned " ?


– Jean-Phi : Ca signifie "Nantes" en breton, et c'est écrit sur les panneaux de la ville, mais même ici (ndlr. à Nantes) on nous pose régulièrement la question !
Hors de question de baptiser la marque en m'inspirant de mon patronyme, donc son lieu de création me semblait idéal. Et puis l'appartenance à la Bretagne, à son histoire, ses valeurs, était une idée qui me plaisait beaucoup, d'où le choix du nom en breton. 

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Jean-Phi, comment avais-tu choisi la manufacture dans laquelle tu ferais fabriquer tes lunettes ?


La première année on faisait fabriquer dans le Jura, la patrie de la lunetterie, mais je cherchais une solution de proximité, notamment pour le suivi, les prototypages… Le gros problème est qu'au cours des vingt dernières années, l'optique en France est devenue un domaine sinistré. Les manufactures sont passées d'une centaine à dix-neuf aujourd'hui. Toutes les grosses boîtes d'optiques sont italiennes et font fabriquer en majorité en Chine, sont cotées en bourse, etc. Donc même si au départ l'étiquette "fabrication locale" n'était pas un choix militant, ça l'est devenu ! 
Et on s'est toujours dit que si un jour on se retrouve tentés de délocaliser notre production en Chine, c'est qu'on aura été pourris, il faudra mettre la clef sous la porte. 
Les manufactures françaises nous permettent d'obtenir des produits d'une qualité irréprochable, et leurs savoir-faire variés rendent possibles tous les détails de conception. Nos branches par exemple, ne peuvent être manufacturées à Nantes pour des raisons techniques, nous avons donc fait en sorte de trouver un artisan capable de les fabriquer pour nous. Cet artisan, c'est Catherine Piccoli qui fraise pour nous ces branches spéciales de notre création, dotées d'un bulbe à leur extrémité pour faire contre-poids et ainsi alléger l'appui sur le nez. Cette même Catherine se charge des gravures sur les branches. L'assemblage se fait par contre toujours à Nantes. Et pour nos lunettes en bi-matière, on fait appel à un autre atelier, équipé pour le métal, localisé à Sens, au sud-est de Paris. En agissant de la sorte, on fait travailler trois manufactures françaises, en utilisant le coeur de leur savoir-faire, un contrat supplémentaire pour eux et la crème de la crème des artisans à l'oeuvre pour nos clients. 

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" Je fais les courbes toujours dans le même sens, parce que c'est le sens le plus fluide pour mon poignet, et ensuite je vois ce qui se passe en reliant mes courbes, puis je corrige, j'affine. " Jean-Phi

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Est-ce que ça a été facile de créer le partenariat de fabrication avec MB productions (atelier établi depuis 1991) ?


– Jean-Phi : ça ne s'est pas fait en un jour, mais nous espérions vraiment pouvoir travailler avec eux, donc nous avons pris le temps d'établir des bases solides. 

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........................................................................ En voiture Simone ! ............................................................................................

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Bonjour Sébastien, merci de nous faire visiter l'atelier MB productions ! Combien de petites mains expertes l'atelier compte-t-il ?


Nous sommes entre 18 et 20 salariés selon les moments, dont la plupart sont directement rattachés à la fabrication. 

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Raconte-nous, comment se passe la fabrication d'une paire de lunettes.


– Sébastien : La matière brute, à savoir l'acétate est découpé en bandes puis usiné grâce à une fraiseuse trois axes. Ensuite c'est l'étape du " méniscage " qui consiste à chauffer la face des lunettes, puis selon un principe de thermoformage, à appliquer une pression sur la partie centrale afin d'obtenir un renflement au niveau de là où se placera le nez. Dans la foulée, la face thermoformée est plongée dans une eau spéciale à 4°C afin de figer la manipulation précédente. Vient l' " acétonage " qui est important également puisqu'il permet de réaliser un détail qui aura beaucoup d'importance pour l'esthétique des lunettes, comme son nom l'indique il fait appel à l'utilisation d'acétone, mais en état gazeux. La face des lunettes est en effet plongée brièvement dans de la vapeur d'acétone pour faire briller les drageoirs, là où se logeront les verres commandés a posteriori par les opticiens -nous privilégions les verres Zeiss, tout comme Naoned dans sa boutique-. 

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Commence alors un long processus de polissage, durant lequel pendant presque une semaine façades et branches reçoivent le même traitement, mais séparément. 

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Tout d'abord une partie mécanique (ndlr. dans des tonneaux mis en roulement à la manière de vagues qui viendraient entrainer des galets) en quatre temps de 24h chacun: le ponçage réalisé à l'aide de billes acryliques, le terrage, le pré-polissage qui engage la tendresse du bois de hêtre en utilisant des petits cubes de 8x8mm et enfin le polissage des cubes moitié moins grands. Les charnières sont, elles, incrustées à chaud avec une shooteuse, avant l'anglage face-branches et l'assemblage final. Une fois cette préparation effectuée, intervient la dernière phase de polissage, manuel cette fois-ci. Les lunettes sont ensuite lavées aux ultrasons, et on leur ajoute des verres de présentation avant l'arrivée en contrôle qualité. 

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Quand je vous parlais du terrage tout à l'heure, il faut savoir que c'est cette étape qui arrondit le plus les arrêtes, et par exemple pour les montures de Naoned qui sont dessinées avec des arrêtes très franches, il ne faut pas se baser sur les 24h du cycle usuel, nous adaptons donc nos techniques à leurs demandes. Néanmoins la courte période de terrage fait que la matière peut parfois présenter des rayures en fin de polissage, nous travaillons main dans la main pour viser des compromis de création-fabrication qui leur permettent de proposer exclusivement des produits d'une qualité exceptionnelle. 

– Jean-Phi : On présente à nos clients deux nouvelles collections chaque année, soit une dizaine de modèles. Modèles dont l'arrivée sur le marché correspond grosso modo aux deux principaux salons professionnels annuels de l'optique: le MIDO milanais en mars et le SILMO qui a lieu en septembre à Paris. Il faut bien savoir, que chaque création de modèle implique la mise au point d'un programme spécifique, voire de nouveaux outillages, ce qui rend le développement relativement coûteux. Néanmoins on s'efforce de tarifer les produits Naoned afin qu'ils restent à la portée de tous. 

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Comment agit Naoned pour rendre sa production " responsable " ?


– Aristide : On produit en local en majorité, et en France pour l'ensemble. Notre matériau principal est l'acétate, composé à 75% de fleur de coton, de vinaigre, et d'un minimum de produits issus de la pétrochimie.

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Qu'est-ce qui a permis à Naoned de faire sa place dans le dur marché de la lunetterie ?


Le tout premier pas s'est fait quand j'ai proposé quelques modèles dans le magasin d'optique qui est juste à côté de notre showroom actuel. On a dynamisé le lieu en faisant venir des groupes de copains pour jouer, et en accompagnant le plaisir des oreilles avec celui des papilles avec du vin, du pâté… bref le concept des apéros-concerts pendant les marchés (ndlr. ils sont installés sur une grande place de marché) à fait parler de nous et on s'est bien amusés!
Le storytelling qui accompagne Naoned est également essentiel, d'autant plus qu'on n'abuse pas des clichés sur la Bretagne!! Bien sur on veut bien qu'une boutique fasse une soirée crêpes pour présenter nos lunettes à sa clientèle, c'est un ressort facile, et un choix de la boutique le cas échéant, mais on ne veut pas risquer d'user les fils de notre histoire. 
Les gens en règle générale apprécient la proximité, comme par exemple le fait que les figures qui apparaissent sur nos supports de communication ne soient pas celles de mannequins, bien que nos commerciaux nous fasse parfois remonter des petites remarques... les tatouages et certains styles ne font pas des adeptes partout, mais on s'en moque.
Naoned est une marque singulière, on est accessibles, on a le tutoiement facile et on est rarement contre une bière, ça gêne un peu les grosses marques.

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Comment s'est organisé le développement de Naoned jusqu'à maintenant ? Planifies-tu des événements précis pour les années à venir ?


– Jean-Phi : Naoned a été lancé sur les routes bretonnes avec Benjamin, tout premier représentant de la marque, et meilleur pote d'Aristide. Le Made in France a peu à peu carrément laissé place à du Made in Nantes, mais si la collection ne plait pas, l'étiquette ne fait aucun miracle !
Nos commerciaux sont indépendants, rétribués au pourcentage. On fait très attention à notre équipe, et on espère ainsi avoir doublé le chiffre d'affaire d'ici l'année prochaine.
A terme on adorerait avoir notre propre atelier de production, mais c'est bien plus complexe que de créer une marque, donc il n'y a pas urgence, pour le moment on fait ce qu'on sait faire le mieux.
En revanche, je vais surement finir par acheter une petite fraiseuse pour faire des prototypes d'inter-exter et pouvoir valider mes dessins, les améliorer précisément si besoin, parce que chaque nouveau programme coûte au bas-mot 300 euros, et les prototypes ne sont pas donnés non plus. Pour vous donner une idée, pour une collection de cinq paires au final, on ne peut pas se permettre de prototyper plus de sept paires.

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" Tu peux jeter l'argent par les fenêtres, mais il faut que ça tombe dans ton jardin. " dixit le grand-père de Jean-Phi

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Les échos, les retombées que vous avez, sont-ils à la hauteur de vos espérances ?


– Aristide : Mieux que ça ! On vient même d'être nominés pour le Priziou 2015, qui est un prix qui récompense ceux qui se préoccupent de " l'avenir de la langue bretonne " et qui est conjointement organisé par France 3 et l'Office de la langue bretonne (ndlr. qu'ils ont magnifiquement remporté depuis!!). C'est pas rien ! On a également eu la chance d'avoir un article dans le n°99 de Bretons par exemple, magazine super lu, pas seulement en Bretagne, mais aussi à Paris. Bon on aurait pu se débrouiller pour paraître dans le n°100... tant pis !
Ah et depuis peu un projet s'est mis en place avec les élèves du Master de communication de Sciences Com' Nantes, qui ont fait de Naoned leur sujet de com' de marque. C'est assez fou et vraiment plaisant pour nous parce que ça prouve qu'on a su faire exister la marque. Dans le brief, je leur ai indiqué de privilégier le système D, et c'est certain que leur vision des choses pourra être intéressante pour nous. Un tel partenariat permet toujours à la marque de récupérer des idées fraîches et parfois insolites. Une des problématiques avancées : Comment communiquer, faire transpirer l'identité bretonne à l'international, sans perdre la substance de la marque ? On est curieux d'entendre ce qu'ils auront à nous proposer.

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" Le risque c'est de se prendre au sérieux. " Jean-Phi

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Naoned a déjà eu l'occasion de faire des collaborations avec des créatifs ?


– Aristide : Oui, entre autres un modèle super spécial pour le lancement d'un concert d'Electro Deluxe par exemple, ou encore pour des artistes qui nous commandent des lunettes uniques pour eux… Et jusqu'à hier on était à fond sur une nouvelle collab' avec des graphistes nantais pour un événement, mais on a constaté un problème technique lors du prototypage et les délais initiaux étaient trop courts pour qu'on puisse rebondir en cas de souci. On réitérera avec eux, ça aurait pu être génial, les planches de dessin qu'ils ont imaginées créent un effet très sympa sur les lunettes.

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" On fait des lunettes pour croiser des stars du rock ! " Aristide

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"C'est comme si tu courrais avec un élastique accroché dans le dos et que tu essayais d'aller loin loin loin du pays des contraintes, mais au bout d'un moment l'élastique te ramène de force et il faut que tu essayes de rapporter avec toi une partie du rêve que tu avais rejoints là-bas." Jean-Phi

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Qu'y a-t-il de plus gratifiant dans votre travail ?


– Jean-Phi : La première fois que tu vois tes lunettes portées par quelqu'un dans la rue !! Tu pleures pas devant les gens, mais... Et toutes les fois suivantes font très plaisir aussi ! Je suis assez fier de concevoir de beaux produits pour pallier à des problèmes de santé, répondre à de vrais besoins.

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Comment se passe une journée " type " pour vous ?


– Aristide : J'arrive au showroom vers 9h30, maintenant qu'Anne est là c'est sans complexe haha, on se fait tous des bisous et on prend un café. Plus sérieusement, Jean-Phi me demande si j'ai eu le temps de faire telle chose depuis qu'on en a parlé, et je fais pareil, on regarde ensemble les dessins qu'il a fait le soir voire la nuit vu qu'il dessine en permanence, on choisit les dessins qui ont le plus de potentiel, les directions à prendre pour nos collections. Généralement on enchaine avec des rdv. Et Benjamin m'appelle pour me faire un compte-rendu des avis des clients, des retours des autres commerciaux, ce qui nous permet de juger de l'accueil de nos collections dans les différentes régions. Il peut y avoir un décalage phénoménal d'une région à l'autre sur les attentes concernant les coloris, les modèles… ces points réguliers sont essentiels pour nous pour affiner nos collections et notre communication. Jean-Phi se plait à emprunter à Coco Chanel cette remarque :  " La mode passe le style reste. "

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Pour finir, une anecdote sur la question de l'héritage dans le monde de l'optique ?


– Aristide : On en a justement une. Au sein de la Maison Meyrowitz, illustre atelier d'optique, lorsqu'un nouveau chef d'atelier est nommé, lui est remise, des mains de son prédécesseur, une paire de lunettes d'exception. Comme ça avait été le cas pour Pierre Maiche à l'époque (ndlr. avant la création de son propre atelier) avec l'exemplaire " de secours " des lunettes créées spécialement pour le Corbusier.

 

 

 


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